Dans cette Phèdre de Racine, seuls jouent des hommes, à l’exception d’une femme qui joue Panope. Tous sont torse nu, pieds nus, ont une ample jupe couleur rouge bordeaux, un peu comme celle des derviches tourneurs. Ils sont tous en scène, quasiment d’un bout à l’autre, et quand ils ne jouent pas, ils restent aux limites de l’espace rectangulaire de jeu, marqué par des projecteurs qui dessinent comme des colonnes leurs rayons verticaux dans sept vasques remplies d’eau et enfouies dans le sol terreux.

La tragédie se construit au fil des mots, la parole est son support. La vie trouve son souffle dans la parole, tout se dit. Dans cette Phèdre, plus que des personnages, ce sont des figures qui incarnent ces passions, les expriment avec feu, avec douceur comme avec violence et la tragédie se déroule dans une danse de voix et de corps dont le maître est le vers, dont le maître est la fable.

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Production Compagnie Def Maira
Coproduction
Comédie de Reims - CDN
Avec l’aide d’ARCADI dans le cadre des plateaux solidaires.


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